La souris verte,
La vache rose
Portes ouvertes,
Rient dans les roses.
De quoi peuvent bien
se parler
Des animaux si colorés ?
Il est vrai qu’au tournant
du chemin creux
Habite un cheval bleu.
Et dans une maison
rouge sous les aulnes
Un âne, mais alors tout
à fait jaune.
De quoi peuvents-ils
se parler
Ainsi sur le seuil de l’été ?
Moi, j’avais un
chien mauve
Qui était en guimauve
Comme je l’ai mangé
Je n’ai pas pu
l’interroger…
Un poème de Maurice Carême illustré par Dorothée Duntze parfaitement adapté pour des touts petits. Le texte au dos des planches est en trois langues, FRANÇAIS, ALLEMAND et HONGROIS. Ce kamishibaï a été testé devant des élèves de maternelles et de primaire, chaque fois avec beaucoup de succès.
Texte en version française, allemande et hongroise.
Qu'est-ce qu'un kamishibaï ?
紙 kami ~ 芝居 shibaï
紙芝居 : "pièce de" théâtre sur papier
Le kamishibaï signifie littéralement : “jeu théâtral en papier”. C’est le nom donné pour désigner une série de planches cartonnées, en papier à l’origine. Ces illustrations racontent une histoire, chaque image présentant un épisode du récit. Le recto de la planche, tourné vers le public est entièrement couvert par une illustration, le verso est réservé au texte, très lisible, avec une image miniature en noir et blanc reproduisant le dessin vu par les spectateurs.
Les planches illustrées sont introduites dans la glissière d’un butaï, ou “castelet”, ou théâtre en bois ou en carton, fermé par deux ou trois volets à l’avant. Une fois ouverts, les deux volets latéraux dirigés vers l’avant assurent l’équilibre de l’objet. L’arrière est évidé pour que le conteur puisse lire le texte. Le butaï se pose sur une petite table, par exemple, à une hauteur suffisante pour être bien vu par tous, il encadre l’image et focalise l’attention des auditeurs sur l’illustration. il sépare d’une manière claire le monde de la réalité extérieure et celui de la fiction.
Contrairement à la page tournée d’un livre, la planche suivante du kamishibaï apparaît en s’intégrant dans la scène précédente. La répétition préalable devant un miroir aide à adapter le passage d’une image à l’autre. il est important que le conteur soit attentif aux indications scéniques inscrites dans le texte par l’éditeur.
Parfois le passage se fait très lentement, en continu, parfois il est nécessaire de retirer l’image en deux ou trois étapes, en s’arrêtant aux traits de repère pour créer du suspense. Cette technique, particulière au kamishibaï, donne du mouvement à l’illustration, comme dans un dessin animé, et multiplie les scènes imagées par deux ou trois.
Parfois, l’image est retirée rapidement, créant un effet de surprise. Une séance de kamishibaï se prépare comme une pièce de théâtre et peut se personnaliser à votre gré (ajout de bruitages, etc.).
D’après un texte d’Édith Montelle, conteuse et écrivain.
Les Blessures – Kintsugi ou l’art des cicatrices ~ Kamishibaï
La boîte magique – un livre référence sur le kamishibaï – nouvelle version