Bilingue français-portugais (brésilien)
Pilar, enfant rêveur et doué, fréquente l’école de maître Policarpo. Mais voilà qu’un jour, le petit Raimundo, fils du maître, craintif et peu éveillé, lui propose un marché surprenant, sous les yeux d’un camarade prompt à la dénonciation… Les leçons ne sont pas toujours celles que l’on pourrait attendre: l’école est aussi l’un des premiers lieux d’apprentissage de la corruption, de la délation et du ressentiment. Machado de Assis est le plus grand romancier et nouvelliste brésilien du XIXe siècle. Son écriture, d’une grande finesse, empreinte d’humour, décline ici à merveille les tribulations de l’enfance et ses tentations. Un conte où la liberté et l’imaginaire sont les figures centrales et salvatrices de l’enfance.
PRESSE
Le Figaro – 07 septembre 2004
Une bonne leçon d’école.
“Soudain, je me disais que ce qu’il y avait de mieux, c’était l’école. Et c’est de ce côté que je dirigeai mes pas. Et voici la raison.” Pour les enfants qui veulent comprendre ce qui pousse le petit Pilar à aimer autant les bancs de la salle des classes, on leur conseille vivement le lecture de ce Conte de l’école, qui se passe en 1840, subtilement écrit par Machado de Assis (traduit du portugais, Brésil, par Michelle Giudicelli) et merveilleusement illustré par Nelson Cruz.
Le problème de Pilar, c’est son père, un “vieil employé”, “rigide et intolérant”, selon les mots du petit garçon. Le papa, comme beaucoup de parents, n’a qu’un désir: la réussite scolaire de son enfant. “Il rêvait pour moi d’une belle situation dans le commerce, et était impatient de me savoir en possession des atouts commerciaux, lire, écrire, compter, afin de me placer comme commis dans un magasin”, raconte Pilar. Oui, mais voilà, tout ne se passe pas toujours comme on le voudrait. L’enfant l’apprendra à ses dépens et fera l’apprentissage de maux aussi durs que la tentation, la corruption ou la délation. Une bien jolie fable.