Tous niveaux – Guide de conversation
Les nuits chaudes de Tel-Aviv et les merveilles archéologiques de Jérusalem n’attendent que vous ! Le créateur de la célèbre méthode Assimil a conçu pour vous le compagnon indispensable de votre séjour en Israël.
- Initiation à la langue : 21 leçons d’hébreu
- Les phrases et les mots indispensables
- Toute la prononciation
- Toutes les situations du voyage
La collection Guide de conversation
Très pratique et conçue avant tout pour les besoins du voyage et les langues les plus parlées, cette nouvelle collection à petit prix se veut d’un usage facile et d’une prise en mains rapide.
Chaque guide comprend une initiation à la langue avec 21 leçons, les phrases et les mots indispensables, la prononciation. Le tout regroupé en rubriques couvrant toutes les situations du voyage.
Les guides de conversation audio téléchargeables sont des outils parfaits pour la génération digitale, urbaine et globe-trotteuse. Bilingues et d’une durée de 60 minutes minimum, chaque guide traite, piste après piste, toutes les situations concrètes du voyage (conversations usuelles, déplacements, santé, etc.), permettant une mémorisation efficaces des expressions clé. Idéal pour un week-end ou un court séjour à l’étranger.
Chaque guide est également disponible en téléchargement audio mp3 (1h de programme minimum), en offre couplée (livre + audio mp3) et en livre numérique (version enrichie ou version texte seul). Certains titres sont aussi disponibles en coffret (livre + CD mp3).
L’hébreu
L’hébreu ne s’est jamais éteint,si faible que fût son souffle à certains moments. La Bible ne permet pas de préciser une date d’apparition à la langue qu’elle emploie. Les points de repère qu’on croit y trouver ne sont pas fiables, car ilest impossible de les situer dans le temps avec certitude : ils relèvent autant de l’époque du rédacteur que du personnage mis en scène par ses soins et qui appartient à une autre. L’archéologie, elle, propose de voir dans les archives diplomatiques des pharaons Aménophis III et IV, datées des xv• et XIV » siècle av. J.-C., un affieuremcnt de la langue : sur les tablettes d’argile découvertes à Tell-el-Amarna, on lit des traductions de mots acadiens (Mésopotamie inférieure) en une langue proche d’un état archaique de l’hébreu. Cette langue aurait été alors parlée en Canaan, c’est-à-dire sur les bords orientaux de la Méditerranée et dans leur arrière-pays. Telle que nous la possédons aujourd’hui,la Bible,intégrant destextes plus anciens, aurait été composée, pour le principal, au retour de l’exil, au vi’ siècle avant J.-C. Elle témoigne d’une évolution de la langue sur sept à huit siècles. Les Talmuds de Babylone et de Jérusalem réunissent aux environs de l’an 200 de notre ère un vaste ensemble de commentaires tournant autour de la loi orale. Ecrits en hébreu, ils offrent un état de la langue capital pour la formation de l’hébreu postérieur. C’est appuyé sur ces assises que se développe l’hébreu au Moyen Âge et à l’époque contemporaine jusqu’à la naissance de l’État israélien. Des textes en hébreu voient le jour dans la diaspora européenne, en Espagne (Maimonide), Italie, Provence, Champagne (le grand exégète Rashi qui vivait à Troyes au XIeme siècle) et dans les pays d’Europe orientale au temps des « Lumières ». Il faut noter aussi que tout au long du deuxième millénaire une multitude d’hébraïsants chrétiens se sont montrés actifs en cette étude. Les nombreux mouvements d’immigration en « Palestine », sous l’empire ottoman comme sous le mandat britannique, suscitent la question : sur quelle langue établir une pareille société, issue de groupes aux traditions multiples ? La réponse décisive vient de l’extérieur : Eliezer Perlman, lituanien d’origine, étudiant la médecine à Paris, impressionné par les réveils nationaux de peuples opprimés, entreprend avec un ami, dans un café du boulevard Montmartre, une conversation en hébreu. C’était en 1878. Trois ans après, »monté » à Jérusalem, il exige de sa jeune femme et plus tard de son fils que leurs échanges ne se fassent qu’en hébreu : « Raq iyrit, raq iyrit »(« rien qu’en hébreu »). Devenu journaliste, il édite un quotidien de style moderne dans un hébreu revivifié par ses travaux. Les oppositions ne manquent pas :la langue unifiante de ces populations diverses sera le yiddish. réclament certains, d’autres privilégient l’allemand. Les milieux religieux déplorent ce qu’ils estiment être une déchéance du sacré au profane. Cela n’empêche pas que dès les premières années du XXeme siècle, nombre d’écoliers s’expriment couramment en hébreu. Victoire de Ben Yéhouda (il a hébraïsé son nom). Mais malheur à l’homme seul : il juge plus efficace de créer en 1880 un Comité de la langue qui l’appuiera dans ses efforts, bientôt relayé par l’Association des professeurs et plus tard par l’Académie de la langue hébraïque fondée en 1953 par le parlement israélien. Une vraie littérature hébraïque moderne éclot au milieu d’uneguerre des mots : pour rejoindre la culture contemporaine, faut-il accepter tant de néologismes ? Lesquels ? D’où les tirer ? De la Bible, du Talmud, de l’arabe, des langues européennes ? L’ONU reconnaît l’État d’Israël en 1948, et près de 20 ans plus tard Agnon reçoit le prix Nobel de littérature. Ces événements ainsi que des épreuves politiques répétées vécues comme des échos de la Shoa renforcent l’identité du peuple israélien : sa langue devient sa patrie mentale.
(Source : Assimil)