Cet ouvrage se présente comme un abécédaire des mots français venus d’ailleurs. A l’image des oiseaux, ces derniers ont franchi les frontières. Ainsi on apprend que « touriste », contrairement aux apparences, est un mot anglais, fabriqué à partir de « tour », « voyage circulaire », en 1800. Emprunté aussitôt, « touriste » se répand avec la mode des voyages populaires. Il ira jusqu’à prendre une couleur péjorative, par rapport au « voyageur », qui revient avec une valeur positive. Ainsi cet ouvrage invite au voyage.
Commentaire : Très joli recueil de mots, illustrés par de petits dessins colorés au trait fin, et aux couleurs délicates. Regroupés par l’auteur, linguiste, dans différentes catégories, on y retrouve par exemple les sports, les gourmandises ou les habits. Chaque mot est accompagné de son origine et assorti d’un paragraphe précis, anecdotique, historique et original. Le tout est rédigé dans un langage raffiné. Couverture cartonnée, livrets cousus, papier dessin épais.
Avis sur le site de Ricochet :
Notre langue fourmille de mots venus d’ailleurs. « Les mots sont des oiseaux. Ils ignorent les frontières. Montagne, fleuves, lacs océans, et mers, jamais n’arrêteront le vol têtu des mots migrateurs (…) ». C’est par ces mots que la linguiste Marie Treps attaché au Laboratoire d’anthropologie urbaine (CNRS) débute son intéressant ouvrage consacré à l’origine des mots français venus d’ailleurs. Et que d’exemples et de nationalités. Sous forme d’abécédaire, allant du mot baba à zèbre, l’auteur nous décrypte en de petits paragraphes courts, l’origine et la provenance des mots que nous utilisons dans notre langage. Si kimono a bien sûr une origine japonaise, que dire de l’origine des mots pantalon, édredon ou encore robot ? Un ouvrage bien mené qui nous rappelle le caractère vivant de la langue et témoigne de son l’histoire comme celle des échanges entre les peuples. Un documentaire à partager et qui pourra à coup offrir un autre regard sur les mots.