Le roi a envoyé à Hamelin son inspecteur pour enquêter sur la disparition de tous les enfants de cette ville de Basse Saxe.
L’inspecteur royal interroge l’aubergiste et ce dernier raconte : l’invasion des rats, l’arrivée de l’étranger, le marché conclu avec la ville et comment tous les habitants l’ont bien accueilli et largement récompensé. Tous deux discutent et les images défilent, elles montrent une réalité tout autre : la cupidité et le mépris de toute une ville pour ce joueur de flûte qui finalement les a punis.
Ce kamishibaï peut faire l’objet d’une lecture à deux : l’inspecteur du roi et l’aubergiste.
Le texte au verso est composé sous forme de dialogue.
Ce kamishibaï n’est pas trilingue, les versions anglaise et allemande sont à télécharger.
Ce kamishibaï fait partie d’une série Kamiconte qui revisite les contes classiques.
Sont déjà parus aux éditions Callicéphale et présent au catalogue Enfantilingue :
- Le Petit poisson d’or, de Pouchkine,
illustré par Gabriella Maklhult. - Les musiciens de Brême, des Frères Grimm,
illustré par Mari Takàcs. - La légende du sapin, conte traditionnel alsacien,
illustré par Thierry Chapeau. - Les habits neufs de l’empereur, d’Andersen,
Illustré par Marc Majewski. - Les trois plumes, des Frères Grimm,
illustré par Edit Szalma. - Dame Holle, Dame Hiver, un conte des frères Grimm,
illustré par Edit Szalma.
Qu'est-ce qu'un kamishibaï ?
紙 kami ~ 芝居 shibaï
紙芝居 : "pièce de" théâtre sur papier
Le kamishibaï signifie littéralement : “jeu théâtral en papier”. C’est le nom donné pour désigner une série de planches cartonnées, en papier à l’origine. Ces illustrations racontent une histoire, chaque image présentant un épisode du récit. Le recto de la planche, tourné vers le public est entièrement couvert par une illustration, le verso est réservé au texte, très lisible, avec une image miniature en noir et blanc reproduisant le dessin vu par les spectateurs.
Les planches illustrées sont introduites dans la glissière d’un butaï, ou “castelet”, ou théâtre en bois ou en carton, fermé par deux ou trois volets à l’avant. Une fois ouverts, les deux volets latéraux dirigés vers l’avant assurent l’équilibre de l’objet. L’arrière est évidé pour que le conteur puisse lire le texte. Le butaï se pose sur une petite table, par exemple, à une hauteur suffisante pour être bien vu par tous, il encadre l’image et focalise l’attention des auditeurs sur l’illustration. il sépare d’une manière claire le monde de la réalité extérieure et celui de la fiction.
Contrairement à la page tournée d’un livre, la planche suivante du kamishibaï apparaît en s’intégrant dans la scène précédente. La répétition préalable devant un miroir aide à adapter le passage d’une image à l’autre. il est important que le conteur soit attentif aux indications scéniques inscrites dans le texte par l’éditeur.
Parfois le passage se fait très lentement, en continu, parfois il est nécessaire de retirer l’image en deux ou trois étapes, en s’arrêtant aux traits de repère pour créer du suspense. Cette technique, particulière au kamishibaï, donne du mouvement à l’illustration, comme dans un dessin animé, et multiplie les scènes imagées par deux ou trois.
Parfois, l’image est retirée rapidement, créant un effet de surprise. Une séance de kamishibaï se prépare comme une pièce de théâtre et peut se personnaliser à votre gré (ajout de bruitages, etc.).
D’après un texte d’Édith Montelle, conteuse et écrivain.