Apprendre le Persan avec la méthode Assimil
Langue indo-européenne, le persan utilise l’alphabet arabe et est parlé par 100 millions de personnes, principalement en Iran et en Afghanistan.
Cette méthode, très progressive, vous guide pas à pas de l’écriture à la langue parlée, riche en expressions poétiques et imagées. Les 86 leçons du livre sont également enrichies de notes de civilisations, reflets de légendes et de traditions millénaires.
Les enregistrements de l’ensemble des leçons et des exercices de traduction sont disponibles séparément. Interprétés par des locuteurs natifs professionnels, ils seront un atout précieux pour votre apprentissage.
Auteurs
Dominique Halbout
Diplômée de l’École des Langues Orientales en arabe, persan et turc, et spécialisée en art islamique à l’École du Louvre, Dominique Halbout a étanché sa soif d’ailleurs en parcourant de nombreux pays : Iran, Afganistan, Azerbaïdjan… et Turquie où elle a même posé ses valises pour une dizaine d’années… À son retour, cette éternelle étudiante a couronné le tout d’un Doctorat en Langues et Civilisations Orientales, puis a enseigné l’Histoire de l’art de l’islam ainsi que le turc à l’Inalco. Elle s’est aussi attaquée au fil des ans à la rédaction de méthodes chez Assimil (turc, persan et arabe), défendant le principe selon lequel il n’y a pas de réelle et profonde communication entre les êtres sans connaissance à la fois de la langue et de la culture de l’autre.
Muhammad-Hossein Karimi
Né en 1932 à Kermanchah, l’auteur a partagé sa vie professionnelle et personnelle entre l’Iran et la France. Docteur ès-Lettres, ancien Doyen de la Faculté des Lettres de l’université d’Ispahan, il est l’auteur de nombreuses recherches et publications dédiées à la littérature comparée du français et du persan. Distingué au rang de Commandeur des Palmes Académiques, ce spécialiste du persan pratique et partage, grâce à sa double culture, l’art de vivre franco-persan : de la langue parlée à la poésie et de la musique traditionnelle à la gastronomie.
Le Persan (Assimil)
Perse et persan sont deux mots familiers au lettré français. Depuis le XVIIe siècle, la Perse a fait rêver l’Occident et attiré de nombreux voyageurs, qui ont distillé à travers leurs écrits un parfum d’Orient, splendide et voluptueux, mêlé de roses et d’épices. Ce n’est qu’au XXe siècle que la Perse mythique s’est transformée en État moderne en apparaissant sur la scène internationale, désignée de nouveau sous le très ancien nom d’Iran, qui n’avait jamais cessé d’être le sien ! Sa langue, le persan ou fârsi, est né au Fârs, province qui abrite Chiraz et Persépolis et qui fut le berceau de la dynastie achéménide. Dérivant du pahlavi parlé à l’époque pré-islamique, le persan appartient au groupe des langues iraniennes, elles-mêmes rattachées aux langues indo-européennes, et son lointain ancêtre est le sanscrit. Des mots comme pédar (père), mâdar (mère), ast (il est), témoignent de la parenté lointaine du persan et des langues européennes. Dès les premiers siècles de l’ère islamique, le persan a été le vecteur d’une très brillante culture dont le rayonnement s’étendait bien au-delà des frontières de l’Iran actuel. Sous les Samanides, au Xe siècle, une forme de résistance à l’arabisation et d’exaltation de l’identité iranienne s’était réfugiée et développée au Khorassan, ainsi qu’en Transoxiane (l’actuel Ouzbékistan), avec Boukhara pour capitale. Dès lors, l’influence de la culture persane, qui avait déjà marqué le monde islamique après l’avènement des Abbassides (750), ne cessera d’agir dans une vaste aire turco-iranienne. Même des dynasties d’origine turque s’efforceront de promouvoir la langue et la culture persanes, comme c’est le cas des Ghaznévides, sous le règne desquels sera rédigé le chef-d’oeuvre de la littérature persane, le Livre des Rois (Châhnâmé) de Firdoussi. Et ce phénomène se répétera au cours des siècles sous les dynasties suivantes, Seldjoukides, Mongols, Ti mou ri des et Séfévides. De ce fait, aujourd’hui, le persan déborde largement les frontières de l’Iran, parlé plus particulièrement en Afghanistan et au Tadjikistan (également au nord de l’Inde et jusqu’à Bombay où se sont réfugiés les Parsis, zoroastiens persécutés après la conquête musulmane). Il s’agit respectivement du dâri, persan un peu archaïsant, employé sur tout dans le nord de l’Afghanistan, à côté de la seconde langue officielle, le pachto (langue également iranienne) et du tadjik, une variante du persan. On peut estimer les persanophones à environ 120 millions. En parcourant l’Iran, on remarquera que, si le persan est la langue officielle du pays, ce n’est pas la langue maternelle de tous les Iraniens, car il existe, à côté du fârsi, de nombreux dialectes, entre autres ceux des tribus nomades dominantes comme le bakhtyari, le baloutch, le lore, et puis ceux du nord, comme le gilaki, le semnâni, etc. On parle également le turc azéri, le turkmène, le kurde (langue iranienne) et l’arabe.