Kamishibaï en polonais avec des tableaux parisiens magnifiques. illustrations de Beatrice Alemagna.
Le principe du kamishibaï étant de dévoiler les “tableaux” au rythme d’une histoire cachée au dos des planches, le conteur peut tout à fait en faire une lecture en français ou dans une autre langue. En effet, les textes sont réduits pour s’adapter au théâtre et à l’âge des spectateurs.
Thèmes de la ville, de Paris, de l’intégration, de l’anonymat…
Lew w Paryżu zabiera czytelnika w niezwykłą podróż. W książce towarzyszymy pewnemu urzekającemu Lwu, który postanowił opuścić swą afrykańską sawannę, aby zyskać “pracę, miłość, przyszłość.” Lew przybywa do Paryża i odkrywa miasto tak inne od tego co zna…. Pierwsze jego oceny są stonowane, ponieważ pomimo swojego imponująco lwiego wyglądu nie przyciąga niczyjej uwagi. Dzięki kilku ważnym spotkaniom i obserwacjom w końcu udaje mu się znaleźć swoje miejsce w nowym świecie – w samym sercu miasta. Historia o Lwie kryje w sobie jednak również inną opowieść, opowieść o tym jak trudno odnaleźć się w nowym kraju kiedy opuszcza się to co znane i kochane. Lew w Paryżu zilustrowała wybitna włoska autorka książek albumowych Beatrice Alemagna. Oryginalna ilustracja łączy rysunek – rysowane postacie, portrety, oraz wstawione zdjęcia i plany, przywodzą na myśl pocztówkę, dziennik z podróży, dzięki którym odkrywamy wraz z podróżnym uroki miejskiego krajobrazu.
Français
Tiré de l’album éponyme :
Une histoire peut en cacher une autre. Méfiance… « Un lion à Paris » entraîne le lecteur à la suite d’un animal sauvage qui choisit de quitter sa tranquille savane pour découvrir les joies de la ville et y trouver « un travail, un amour, un avenir ». Après un premier bilan en demi-teinte, le lion qui ne réussit pas à attirer l’attention des passants malgré sa taille, son air impressionnant et ses rugissements, parvient à se faire une petite place au cœur de la ville. Il termine sa vie sur un beau socle au milieu d’un grand carrefour, accueilli en fanfare par les klaxons de centaines de voitures lui souhaitant la bienvenue. C’est en fait l’histoire – imaginée – du lion de la place Denfert-Rochereau à Paris. Avec Beatrice Alemagna on rêve une ville, on imagine une histoire à chaque monument, un passé à chaque statue. Comment s’intégrer dans un pays d’adoption, adapter ses rêves à la réalité et s’approprier une nouvelle façon de vivre sans oublier son passé…A l’aide de quelques illustrations et d’un court récit, l’auteur pose des questions essentielles en proposant également une nouvelle façon de lire le paysage urbain, avec un peu de fantaisie et d’imagination. C’est d’une grande finesse et d’une grâce très réelles dans cet album grand format qui s’ouvre à l’horizontale. Personnages dessinés, portraits collés, décors crayonnés, photos insérées…la diversité des techniques utilisées situe cet album entre la carte postale et le carnet de voyage. Original et très réussi dans l’art de l’éclairage surprenant d’un détail de Paris.
Qu'est-ce qu'un kamishibaï ?
紙 kami ~ 芝居 shibaï
紙芝居 : "pièce de" théâtre sur papier
Le kamishibaï signifie littéralement : “jeu théâtral en papier”. C’est le nom donné pour désigner une série de planches cartonnées, en papier à l’origine. Ces illustrations racontent une histoire, chaque image présentant un épisode du récit. Le recto de la planche, tourné vers le public est entièrement couvert par une illustration, le verso est réservé au texte, très lisible, avec une image miniature en noir et blanc reproduisant le dessin vu par les spectateurs.
Les planches illustrées sont introduites dans la glissière d’un butaï, ou “castelet”, ou théâtre en bois ou en carton, fermé par deux ou trois volets à l’avant. Une fois ouverts, les deux volets latéraux dirigés vers l’avant assurent l’équilibre de l’objet. L’arrière est évidé pour que le conteur puisse lire le texte. Le butaï se pose sur une petite table, par exemple, à une hauteur suffisante pour être bien vu par tous, il encadre l’image et focalise l’attention des auditeurs sur l’illustration. il sépare d’une manière claire le monde de la réalité extérieure et celui de la fiction.
Contrairement à la page tournée d’un livre, la planche suivante du kamishibaï apparaît en s’intégrant dans la scène précédente. La répétition préalable devant un miroir aide à adapter le passage d’une image à l’autre. il est important que le conteur soit attentif aux indications scéniques inscrites dans le texte par l’éditeur.
Parfois le passage se fait très lentement, en continu, parfois il est nécessaire de retirer l’image en deux ou trois étapes, en s’arrêtant aux traits de repère pour créer du suspense. Cette technique, particulière au kamishibaï, donne du mouvement à l’illustration, comme dans un dessin animé, et multiplie les scènes imagées par deux ou trois.
Parfois, l’image est retirée rapidement, créant un effet de surprise. Une séance de kamishibaï se prépare comme une pièce de théâtre et peut se personnaliser à votre gré (ajout de bruitages, etc.).
D’après un texte d’Édith Montelle, conteuse et écrivain.
Les trois petits cochons ~ kamishibaï bilingue français-anglais